Les principes de la permaculture: earth care, people care, fair share

Dans les nombreux podcasts que j’écoute au sujet de la permaculture, on nomme presque toujours les éthiques de la permaculture (earth care, people care, fair share). Par contre, lorsque j’écoute du contenu francophone, je remarque qu’on apporte beaucoup moins d’importance à ces principes fondamentaux. Peut-être est-ce que c’est seulement parce que ça rime en anglais et pas en français? 😂 Ça agit comme un slogan qui explique assez bien tous les vastes domaines que touchent la permaculture. On pourrait traduire le tout par: prendre soin de la terre, prendre soin de l’humain et partager équitablement. J’avais envie de vous en parler un peu plus dans cet article et de vous expliquer comment cela peut se mettre en oeuvre (en tout cas dans ma vie à moi)!

 

Prendre soin de la terre

On dirait que celui-ci va de soi, la plupart des gens qui entendent parler de permaculture comprennent qu’il s’agit d’agriculture. Ça peut être le cas, mais ce n’est pas la seule réponse! Le terme permaculture est un mot-valise pour «permanent» et «culture». Alors, comme l’objectif est de prendre soin de la terre, le sol vivant est un des éléments clés de ce principe. Un des objectifs de la culture permanente est d’être capable, non seulement de ne pas détruire la terre, mais d’améliorer le sol! On entend de plus en plus parler d’agriculture régénératrice et la permaculture partage bien cet objectif de réduire notre impact sur l’environnement.

Dans mon cas, ça se traduira de la façon suivante: on essaie d’acheter des aliments biologiques ou qui ont été cultivés des manières responsables. Lorsqu’on jardine, on ne fertilise pas le sol avec des produits chimiques, on l’amende avec de la matière organique (compost, fumier, paille, feuilles mortes). On ne retourne pas le sol (no-dig) ce qui permet de garder le carbone dans le sol et non dans l’atmosphère. De là l’utilisation de la grelinette (voir photo) de plus en plus connut grâce à Jean-Martin Fortier et son livre Le jardinier-maraîcher.

 

Prendre soin de l’humain

Prendre soin de la terre peut aussi amener à prendre soin de l’humain… En prenant soin de la terre, on lâche un peu nos écrans, on passe du temps dehors, on s’émerveille à regarder des plantules pousser… Ça peut sembler anodin, mais une grande majorité des humains sont, semblent-ils, en manque de nature! Ce syndrome de manque de nature peut mener les gens à développer des problèmes physiques et/ou psychologiques. Également, en prenant soin du sol, on y fait pousser des aliments sains et naturels qui pourront ensuite nous nourrir. Selon cette éthique de la permaculture, nous devons penser en communauté pour entre autres être plus autosuffisants et responsables de nos actes.

Pour ma part, prendre soin de l’humain, ce n’est peut-être pas l’élément le plus simple à mettre en place (je me considère assez solitaire). C’est principalement dans mes implications (par exemple chez cet espace de coworking) que j’ai l’impression de contribuer à prendre soin de l’humain. De nombreuses initiatives comme l’agriculture urbaine, le coliving ou encore les écovillages permettent de prendre soin les uns des autres.

 

Partager équitablement les surplus

On pourrait dire que ce principe de la permaculture est à l’inverse du capitalisme. L’objectif n’est pas de s’enrichir de plus en plus, mais de pouvoir redonner les surplus. Partager peut vouloir dire de donner une partie de ses récoltes à son prochain, mais aussi de redonner à la terre sous forme de compost ou de paillis par exemple. En permaculture, on ne partage pas seulement avec la terre ou les humains, mais aussi avec les animaux, micro-organismes, insectes, etc. Cette éthique de la permaculture nous apprend à trouver le juste équilibre dans notre vie face à notre consommation.

De mon côté, je dois dire que j’apprécie énormément de pouvoir redonner mes surplus. Depuis que nous jardinons, on se retrouve souvent avec des surplus de légumes. Nos amis qui viennent nous visiter repartent souvent avec des savons ou des courgettes. Je dois dire que c’est très satisfaisant de pouvoir faire plaisir à l’autre. (Bien que j’imagine qu’ils doivent aussi en profiter 😉 ).

 

Si ce n’est pas encore clair ce qu’est la permaculture pour vous, même après avoir lu sur les principes fondamentaux? Je vous invite à lire un autre de mes articles sur la collaboration et les méthodes de design ICI. Sinon, vous pouvez également vous rendre sur le site Permaculture principles qui pourra vous expliquer le tout soit en français ou en anglais. Une fois tous les 3 mois, je rédige un article sur la permaculture afin de vous parler un peu plus de cette belle philosophie.

Si vous aimeriez un accompagnement pour intégrer ses principes dans votre quotidien, n’hésitez pas à me contacter ou à consulter ma page Permaculture.