Mise en contexte
Cet essai a été rédigé dans le cadre de la Maîtrise en création numérique par Caroline Trudel pour le cours Essai (MCN 7540). Ce travail sur Les projets collaboratifs a été présenté à Aude Weber-Houde de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, le 30 avril 2018.
Intro: Les réflexions qui m’ont menée vers le coworking
Avant de débuter le projet des CoCréatives, je ne connaissais rien sur le concept de l’intelligence collective ou encore, du Design Thinking. Étant entrepreneure et issus d’une famille d’entrepreneurs, les valeurs et fondements auxquels j’avais été confrontée étaient diamétralement opposés à ces nouveaux concepts misant sur la collaboration et l’ouverture. De plus, la majeure partie de mes clients sont, eux aussi, des entrepreneurs lesquels j’aide au niveau de la création de leur logo, papeterie, site Internet et la gestion de leurs médias sociaux. Mon contexte social a fait en sorte que mes préoccupations quotidiennes étaient plutôt basées sur des écoles de pensées qui vont à l’encontre du partage des ressources. Les recherches des CoCréatives m’ont fait connaître de nouveaux concepts et m’ont fait comprendre que ce n’est pas nécessaire d’adhérer aux valeurs véhiculées par les entreprises privées, telles que le matérialisme, le capitalisme et la concurrence pour être entrepreneure.
Je savais que de poursuivre des études de 2e cycle m’apporterait vers de nouvelles réflexions, mais j’étais loin de me douter que celles-ci aboutiraient dans un nouveau projet. En effet, à ma première année de maitrise, mon entreprise était basée au centre-ville de Val-d’Or. Diverses personnes avaient partagé mes locaux : une maquilleuse, un photographe, un technicien informatique, une comptable, une organisatrice d’événements et une entreprise de gestion de médias sociaux. Le tout se faisait de manière informelle et mon expérience avait été complexe avec les locataires. D’un autre côté, cette cohabitation avait donné naissance à plusieurs projets collaboratifs et à des partenariats d’affaires intéressants.
L’inspiration de créer un espace de coworking m’est venue de Kim Auclair, une entrepreneure, blogueuse et conférencière à laquelle je suis abonnée sur les médias sociaux. Son parcours ressemble particulièrement au mien, par ses études en graphisme, sa spécialisation vers le web, les entreprises qu’elle a créées au fil du temps ainsi que son mode de vie de travailleuse nomade (elle travaille fréquemment à l’étranger). Dans l’une de ses infolettres, elle annonçait l’ouverture de l’espace Nitivi, un espace de travail partagé pour les travailleurs autonomes à Québec. De là est venue l’idée de former une organisation à Val-d’Or qui pourrait accueillir des entrepreneurs et qui pourrait répondre à leurs divers besoins.
Un contexte favorable à la création d’un espace de coworking
Les espaces de coworking sont des espaces de travail partagé qui permettent à des clients permanents ou temporaires d’utiliser leur espace pour leur travail. Selon le regroupement Coworking Québec, il est possible de catégoriser ces lieux en trois types : les accélérateurs, les incubateurs et le coworking. Différents services sont offerts aux membres tels que des bureaux fermés, du café gratuit, un coin-cuisine, une salle de conférence, des formations ou des groupes de développement, etc. (Coworking Québec, s.d.). Près de 80 espaces de coworking sont connus à travers le Québec et se retrouvent dans 14 des 17 régions administratives (Le blogue des solos (2017). L’Abitibi-Témiscamingue a vu naître son premier espace de coworking à Rouyn-Noranda en octobre 2017 grâce aux démarches des CoCréatives.
Le moment est favorable pour l’ouverture d’un espace de coworking puisque la MRC de la Vallée-de-l’Or n’en possède actuellement aucun et que le phénomène est en plein essor. En effet, le nombre d’espaces de coworking a vu une progression très importante, on en dénombrait trois au monde en 2005 et 18 900 en 2018 (Statista: The statistics Portal, 2018).
De nombreuses subventions sont présentement disponibles en ce qui a trait aux espaces culturels, à l’entrepreneuriat et au développement numérique du Québec. Par exemple, le Pôle d’innovation régional un fond obtenu pour notre région (ICI Abitibi-Témicamingue, 2018), le Fonds du Canada pour les espaces culturels (Gouvernement du Canada, 2018), le Fond Desjardins (Desjardins, 2017) dont une démarche est en cours pour l’espace de coworking de Val-d’Or, etc. Ce type de compensations encouragent le développement et la création d’espaces de coworking, principalement les accélérateurs qui se spécialisent au niveau de l’innovation.
Selon l’indice entrepreneurial québécois 2017, les nouvelles générations sont de plus en plus tournées vers l’entrepreneuriat, une progression exceptionnelle du taux d’intention chez les jeunes de 18-34 ans a passé de 11,5 % en 2009 à 40,9 % en 2017. De plus, la grande majorité des entrepreneurs québécois ont une volonté d’innover dans la prochaine année soit 87,0 % des hommes et 85,2 % des femmes.
En plus de la croissance des espaces de coworking, des subventions disponibles et des entrepreneurs, il faut noter que de nouveaux profils d’entrepreneurs sont de plus en plus présents, les jeunes entrepreneurs connectés, les autoentrepreneurs et les créateurs de start-up (Labex entreprendre publications, 2015) qui sont tous des clients potentiels pour les espaces de coworking.
Un espace de coworking à Val-d’Or
Une image de marque basée sur la collaboration et l’ouverture
Étant graphiste, très tôt j’ai commencé à penser à l’image de marque et aux valeurs que nous voulions dégager avec l’espace de coworking de Val-d’Or. Comme mon entreprise se nomme CET création, l’idée nous est venue à moi et ma soeur (ma seule partenaire dans le projet à ce moment) de l’appeler cet espace de coworking l’objectif était d’être facilement référencé sur les moteurs de recherche à l’aide des mots-clés principaux « espace de coworking » tout en réutilisant le CET. Ce choix laisse surtout transparaître une neutralité, « cet espace » est démonstratif, il n’est pas possessif et il n’appartient à personne. Ce nom laisserait paraître une ouverture, une collaboration et une inclusion des membres dans l’espace de travail partagé. Le nom d’une organisation est important et doit refléter ses valeurs et son mandat. S’il est évocateur, il est ainsi facile de comprendre sa raison d’être, sans aucune explication (Entrepreneuses, 2015).
Le logo de cet espace de coworking est un carré et un cercle superposé créé avec des lignes noires très fines (voir l’image de cet espace de coworking avec couverture de cet article). Le carré représente le mot espace, qui est le lieu de travail physique qui rassemble les coworkers. Le cercle quant à lui représente la communauté qui se crée dans l’espace de travail. On peut constater que le carré dépasse du cercle et que le cercle dépasse également du carré à certains endroits ; ceci a pour but de montrer que l’espace de coworking est actif dans sa communauté, et ce, même en dehors de ces murs. La communauté est, elle aussi vivante, par sa forme ronde qui décrit le cercle de personnes. Elle est inclusive, ouverte et active puisqu’elle est présente en dehors des lieux physiques de cet espace de coworking (le carrée).
Le nom cet espace de coworking est toujours utilisé en minuscule, car ceci démontre l’égalité de tous membres. En graphologie, on remarque que les patrons d’entreprises auront des lettres majuscules exagérément plus grosses que les autres lettres. En effet, la première lettre d’un nom ou d’une signature démontre notre égo et notre perception de nous-mêmes par rapport aux autres (Paired Life, 2018). L’objectif était bien entendu de démontrer une structure horizontale, linéaire et non pyramidale, un endroit où tous les acteurs de la communauté sont au même niveau.
Le texte disposé sur trois lignes utilise d’ailleurs une police d’écriture libre de droits (Font Squirrel, 2018) du nom de « Colaborate », collaborer en anglais. L’utilisation de matériel libre de droits et accessible sur Internet vient appuyer les valeurs de l’organisme, le partage étant sa raison d’être. Cette cohérence facilite la compréhension de l’intelligence collective et des valeurs qui en découlent. Le site Internet de cet espace de coworking utilise d’ailleurs la plate-forme open source WordPress pour ces mêmes motifs.
Mis à part le logo, l’image de marque de cet espace de coworking se voulait confortable, éclatée, conviviale et collaborative. Nous avons alors fait un travail de moodboard ; celui-ci permet à tous les membres de l’équipe de travailler ensemble et d’imaginer l’ambiance qu’ils désirent pour leur projet (Conceptboard, 2016). Nous avons regroupé tous les éléments que nous aimions soit : les chiens, le vin, les nachos, les motifs bohèmes et les plantes. L’ensemble donne un visuel rempli d’éléments disparates qui dégage un style jeune et moderne. Le choix de travailler avec plusieurs objets qui ne font pas de sens ensemble vient, encore une fois, mettre l’emphase sur l’ouverture de la communauté de l’espace de coworking. Ces éléments représentent les différents acteurs de l’espace qui sont tous différents dans leurs pratiques professionnelles, mais qui forment une communauté dynamique et attirante. En effet, un des objectifs de cet espace de coworking est que des projets collaboratifs naissent par le rapprochement physique des membres. Chaque partie vient bonifier le groupe avec ces particularités : tant au niveau de l’image de marque que de la communauté de l’espace de travail.
Quelle forme juridique choisir pour un espace de coworking
J’ai informé des collègues avec qui je partageais parfois mon local de notre projet de coworking et deux d’entre elles se sont jointes à ma soeur et moi dans ce projet en plein essor. Nous avons d’abord travaillé sur notre mission, notre vision et nos valeurs : l’ouverture, la collaboration, l’enrichissement, le partage, l’innovation et le respect (respect des valeurs, des autres et de l’environnement). Ce processus nous a amenés à définir la forme juridique de l’espace de coworking. Plusieurs formes auraient pu convenir à notre projet tel qu’une société en nom collectif, une coopérative ou un organisme à but non lucratif (OBNL).
Nous avons rencontré les divers organismes qui encouragent l’entrepreneuriat à Val-d’Or tels que la SADC, la MRCVO, la CDIVD et la CDRQ afin d’avoir le plus d’information possible avant de faire notre choix. Bien entendu, rencontrer ces différents organismes est un avantage dans le développement d’un projet de coworking, car ceux-ci peuvent devenir des partenaires offrant des services aux membres de l’espace. La collaboration doit également être présente avec les acteurs du milieu entrepreneurial et des autres secteurs d’activités concernés (éducation, culture, innovation, etc.) et non seulement à l’intérieur de l’espace de travail.
Afin d’être cohérentes avec notre démarche et les valeurs de cet espace de coworking, nous avons opté pour la forme juridique d’un OBNL ou personne morale sans but lucratif. Ainsi, l’organisme pourrait être autonome et toujours exister même si les administrateurs du conseil d’administration avaient à changer.
Selon le Gouvernement du Québec, une personne morale sans but lucratif est décrite comme suit:
Une personne morale sans but lucratif est un groupement de personnes qui exerce des activités sans but lucratif dans les domaines culturel, social, philanthropique, national, patriotique, religieux, charitable, scientifique, artistique, professionnel, athlétique, sportif, éducatif ou autres. Caractéristiques d’une personne morale sans but lucratif :
elle a une existence distincte de celle de ses membres ;
elle a son propre nom, un domicile et des biens ;
elle a des droits et assume des obligations et des responsabilités ;
elle signe des contrats par l’entremise de ses administrateurs ;
elle peut intenter des poursuites ou être poursuivie au même titre qu’une personne physique ;
elle n’a pas de capital-actions et ses membres n’encourent aucune responsabilité à l’égard de celle-ci. (Gouvernement du Québec, 2017)
Pour former un nouvel OBNL, il doit y avoir un minimum de trois personnes à la création de l’organisme, voilà pourquoi on parle d’un regroupement. Cette option permet la collaboration des membres et fait en sorte que l’espace de coworking n’appartient à personne. Puisqu’un OBNL est une personne distincte de ces membres, cette forme juridique instaure encore une fois une neutralité et une ouverture auprès des membres. Tous les coworkers peuvent se sentir dans leur bureau, à eux, chez cet espace de coworking et peuvent s’impliquer, voter ou proposer de nouvelles idées.
Les géants de l’intelligence collective que sont AirBnB et Uber sont très critiqués puisque même s’ils permettent le partage des ressources, ce sont des entreprises privées en recherche de capital, ce qui va à l’encontre de cette idéologie de partage (Neamtan, N., 2016). Nous ne voulions pas être confrontés à une situation semblable, c’est dans cette optique que nous avons opté pour l’OBNL.
Comment assurer le succès d’un espace de coworking ?
Être en contact avec sa communauté
Un projet communautaire comme celui de l’espace de coworking de Val-d’Or doit répondre à un réel besoin et une demande de la communauté. Une collaboration doit être établie très rapidement avec les futurs usagés pour s’assurer de répondre à leurs besoins. Nous avons mis sur pied plusieurs démarches afin de collecter de l’information sur les usagés : sondage d’intérêt, projet pilote, événement de cotravail et sondage de recrutement.
Afin de valider la demande pour notre espace de coworking à Val-d’Or, notre première démarche fut de faire un sondage d’intérêt (voir le sondage). Nous savions tout de même qu’il y avait un besoin puisque mon local avait été sous-loué à de nombreuses reprises. Au fil des années, j’avais eu toutes sortes de demandes comme être l’adresse postale d’une entreprise, de pouvoir faire des rencontres avec des clients dans mon local, d’utiliser mon studio photo, etc. Par contre, le concept de coworking était encore inconnu en région et méconnu dans le reste du Québec alors, très peu d’information était disponible sur le sujet pour soutenir une étude de marché.
Avec ce premier sondage, nous voulions valider quels profils de travailleurs s’intéressaient à notre projet : travailleurs autonomes, entrepreneurs, artistes, télétravailleurs, bénévoles, voyageurs d’affaires ou encore étudiants. Quels frais seraient-ils prêts à défrayer pour leurs locaux ? Est-ce que leurs besoins étaient pour un bureau permanent ou seulement occasionnel ? Étions-nous trop avant-gardistes avec l’idée d’avoir des bureaux à aire ouverte ou est-ce que les travailleurs autonomes se sentiraient motivés par la présence des autres ? L’important était que le tout se fasse en transparence et en collaboration avec le milieu, qu’ils déterminent eux-mêmes les variables de la réussite de cet espace de coworking.
Ce sondage nous a apporté les réponses de 48 personnes, leur niveau d’intérêt pour l’espace de coworking était de 8 sur 10 et cinq profils se sont dégagé : 35% sont des travailleurs autonomes, 18,5% des entreprises en démarrage, 18,5% des étudiants, 15% regroupé dans une catégorie « autres » et 13% des artistes (également considéré comme des travailleurs autonomes). Cette démarche collaborative a permis de créer une première offre de services en nous basant directement sur ce qui conviendrait aux clients potentiels. Évidemment, une marge d’erreur doit être considérée, car les personnes ayant répondu au sondage ne se résument pas toujours à être les réels utilisateurs de l’espace de coworking.
Un des défis avec le démarrage d’un espace de coworking en Abitibi-Témiscamingue est entre autres l’impossibilité d’aller sonder ou observer des gens sur le terrain, pour mieux définir leurs besoins, ce que propose la méthode du Design Thinking. La seule façon d’y arriver serait de créer un prototype, ce qui permettrait d’observer et tester notre offre de services en recueillant les commentaires des utilisateurs. L’objectif était de trouver des partenaires afin de financer notre local pour une durée de 3 mois et faire un projet pilote. Une activité semblable était d’ailleurs en cours dans la petite MRC de l’Islet. Malheureusement, le projet pilote n’a pas vu le jour, car la charge de travail assumée par les bénévoles, pour seulement 3 mois d’ouverture, n’était pas justifiable.
Dans notre sondage d’intérêt, les activités de réseautage avaient ressorti des autres activités puisqu’elles permettent de créer une appartenance à un groupe pour les travailleurs autonomes. Ce type d’activités permet également de faire de l’observation. À la suite de quelques rencontres avec la MRCVO, nous avons décidé de créer un premier événement de cotravail afin de voir combien de personnes se présenteraient et quels seraient leurs profils, leurs besoins, etc. L’activité a eu lieu dans la salle privée de la Microbrasserie le Prospecteur, les travailleurs étaient invités à apporter leurs ordinateurs portables ou autres, afin de travailler sur leur projet individuellement.
Environ 25 personnes se sont présentées, même si l’événement avait lieu un mercredi après-midi, pour en connaître davantage sur notre projet. Plusieurs organismes de la région de Val-d’Or se sont présentés : Festival de contes et légendes, FRIMAT, Festival de l’humour, Festival de cinéma des gens d’ici, CCAT, mais également des artistes en arts visuels et numériques, tous des travailleurs autonomes. La présence de ces organismes nous a démontré que de nombreux bénévoles des festivals et autres organisations travaillent sur leurs projets à partir de leur domicile et qu’ils désirent sortir de l’isolement. De plus, nous étions en mesure de voir que l’espace de coworking de Val-d’Or intéresse de nombreux artistes et travailleurs culturels. D’autres activités de cotravail seront prévues afin de faire connaître le concept de coworking et de développer une communauté.
Près d’un an plus tard, nous avons mis sur pied un deuxième sondage (voir le sondage) qui mise sur le recrutement des membres et des bénévoles. Il a pour but d’accroître la collaboration entre les personnes intéressées et d’agrandir l’équipe de cet espace de coworking. Les services et les prix y sont clairement identifiés puisqu’ils ont été définis grâce au sondage d’intérêt. Le premier sondage était anonyme et ne nous avait pas permis de former une communauté de coworkers.
Pour résumer cette démarche, nous avons constaté que lors du lancement d’un espace de coworking, la collaboration doit avoir lieu tout au long du processus d’idéation, pour permettre de créer une communauté et des ambassadeurs et ainsi assurer la réussite de l’espace. Dans la même optique, un projet de sociofinancement pourrait être prévu, celui-ci permettrait l’achat de place dans l’espace de coworking à moindre coût, il développerait également un sentiment d’appartenance pour cet espace de coworking.
De la collaboration pour la viabilité du projet de coworking
Les relations à l’intérieur de l’espace de coworking
Nos différentes démarches pour une étude de marché ainsi que nos recherches faites sur le web et nos discussions avec d’autres espaces de coworking au Québec (inscrit dans notre document de présentation) nous ont amenés à voir l’importance de la collaboration à l’intérieur des murs de l’espace de coworking. Nous désirons offrir une grande diversité de services aux membres afin d’assurer qu’ils trouvent un avantage à l’espace de coworking par rapport à un café, une bibliothèque ou un bureau dans leur domicile (exemples : télécopieur et imprimante de qualité, différentes salles de réunions, location de matériels électronique, etc.). Par contre, cette vision ferait en sorte que l’espace de coworking devrait supporter des coûts supplémentaires pour ces achats, en plus d’avoir un local d’une plus grande superficie donc, une augmentation du coût de location du loyer (voir budget et plan de salle dans le document de présentation de notre projet). D’un autre côté, pour s’assurer que les travailleurs voient un bénéfice à venir travailler dans un espace de coworking, l’espace doit être motivant pour les travailleurs et les coûts de location doivent être minimes. Comment arrivé à augmenter les dépenses et tout en laissant nos tarifs à des prix concurrentiels ? Grâce à la collaboration des membres.
Je me suis engagée personnellement à assurer le marketing de l’espace pendant les deux prochaines années. Un futur client (La Source Bureautique) nous a offert une imprimante professionnelle en échange d’un bureau temporaire. Une bénévole pour un festival et retraitée nous a offert de travailler 20 heures par semaine à l’accueil des clients. Un travailleur autonome en consultation financière nous a offert des heures de consultations gratuites. Une décoratrice sera responsable de la décoration gratuitement et un charpentier/menuisier s’est offert pour la construction de bureaux. La galerie d’art Connivence, maintenant galerie nomade, s’est offerte pour l’organisation d’expositions et de vernissages chez cet espace de coworking. Voici seulement quelques exemples qui montrent l’importance de créer une communauté et son impact sur la viabilité de l’espace de coworking. Ces nombreux frais seront assurés par les membres de l’espace, car ils croient en ce projet et qu’ils voient des avantages à ses échanges de services (visibilité, réseautage, appartenance à une communauté, crédibilité, rabais sur la location d’un espace, etc.).
Mettre en relations les différentes membres et leur permettre de s’impliquer dès le début de l’espace de coworking nous assure que des membres utiliseront l’espace. Si dès l’ouverture des clients sont sur place, cela apporte une ambiance et incite les gens à revenir. En effet, bon nombre d’utilisateurs d’espaces de coworking choisissent l’espace en fonction des autres travailleurs qui sont sur place et non, en fonction des services offerts.
Les entreprises en démarrage sont décidément avantagées de venir dans un espace de coworking puisqu’ils peuvent se créer un réseau de contacts en plus de faire diminuer les coûts associés à la location d’un espace de travail. Au niveau mondial, 71% des occupants d’espace de coworking affirme avoir collaboré avec d’autres membres (DeskMag, 2017). On peut donc dire que la collaboration entre les entreprises de l’espace de coworking assure aussi la viabilité des occupants en se créant de l’emploi entre eux. Les espaces de coworking qui sont à vocation accélérateurs sont des lieux tournés vers le développement des entreprises et l’innovation. Ces objectifs de développement seraient plus facilement atteignables dans un espace de travail multientreprises selon Pellegrin-Boucher, E. et al. :
Selon Moore (1993), les entreprises qui se veulent « innovantes » doivent « attirer des ressources de toutes sortes, du capital, des partenaires, des fournisseurs, et des clients afin de créer des réseaux de coopération ». Ainsi, Moore constate que les théories sur les alliances stratégiques ou les organisations virtuelles sont insuffisantes. En effet, les événements de ces quinze dernières années, particulièrement dans l’industrie des technologies de l’information, illustrent les limites des analyses passées. L’entreprise est ainsi amenée à co-évoluer avec les autres entreprises de son environnement. L’écosystème, coalition hétérogène d’entreprises relevant de secteurs différents et formant une communauté stratégique d’intérêts ou de valeurs, repose sur un processus de forte co-évolution entre ses composantes organisationnelles. Le principe de co-évolution signifie que l’on ne peut comprendre le phénomène d’évolution d’une entreprise sans intégrer les évolutions des autres entreprises de son environnement, car les évolutions s’influencent mutuellement.
(Pellegrin-Boucher, E. et al., 2005)
Cet exemple m’amène à faire un lien entre les workshops des CoCréatives et les maillages qui se créent dans un espace de coworking. La méthode utilisée pour nos workshops vise à choisir plusieurs participants : créateurs numériques, professionnels de la communication/marketing, employés de l’organisation concernée par l’atelier et des gens externes n’ayant aucune connaissance de l’organisation. Après une journée de travail ensemble sur la problématique, les connaissances, idées et expériences de chacun se mélangent pour donner place à un prototype ou une solution efficace (Les CoCréatives, 2018). Ce phénomène prend également place dans les espaces de coworking, à force de travailler ensemble, des idées innovantes se développent.
Ce nouvelle aire numérique nous amène a nous isoler en tant que travailleur autonome ou encore, télétravailleur. Bon nombre de personnes de la génération Y sont même considérées comme des travailleurs nomades, ils changent de villes fréquemment et même de pays (Welcome to the jungle, 2017). Les espaces de coworking permettent de briser cette solitude ou cet isolement causé par le télétravail en plus, de permettre la collaboration entre les membres.
Les relations avec le milieu
Pour le bien de l’espace de coworking de Val-d’Or, nous voulions créer un réel écosystème qui allierait l’entrepreneuriat, l’éducation, la culture et l’innovation. Pour ce faire, nous aurons besoin de la participation des différents acteurs de ces milieux. Nous croyons également que la participation d’entreprises qui offrent des services aux entrepreneurs serait bénéfique, par exemple : une firme de services-conseils, de comptables, de notaires, de concepteurs web, une agence de recrutement ou encore, une équipe de spécialistes fiscaux.
Au niveau entrepreneurial, il est nécessaire de prendre contact avec les divers organismes qui viennent en aide aux entreprises en démarrage, l’incubateur pourra alors les référer selon les besoins. Ce genre de collaboration est bénéfique pour les entrepreneurs, en plus de faire connaître leur projet par un plus grand nombre. Pour l’espace de coworking de Val-d’Or, la SADC s’est même proposée afin d’organiser une rencontre avec tous les intervenants du milieu entrepreneuriaux afin de nous aider à faire connaître leurs services aux entreprises en démarrage ou en expansion qui utiliseraient les services de cet espace de coworking.
Les regroupements tels que les Chambres de commerce ou encore, Les femmes d’affaires peuvent également être des bons partenaires pour le développement d’un espace de coworking. Ceux-ci peuvent créer des liens et projets avec les membres en plus de louer l’espace pour leurs activités. Certaines organisations entrepreneuriales pourraient même louer un espace de travail afin de venir rencontrer les clients de l’espace de coworking et leur divulguer des conseils. Cette méthode est déjà mise en place dans certains espaces de coworking. Par exemple, au DigiHub à Shawinigan, la firme Deloitte à un bureau où elle offre des services-conseils aux membres. Ce type de partenariats est bénéfique autant pour les membres de l’espace que pour l’organisation qui fait parler de ces services (Chambre de commerce et d’industrie de Shawinigan, 2017).
Au niveau culturel, l’Abitibi-Témiscamingue est dotée d’un outil intéressant, Culturat, ce bottin culturel permet entre autres de trouver des artistes ou d’inscrire des activités dans le calendrier culturel (Culturat, 2018). Culturat sera une belle porte d’entrée pour faire la promotion des événements culturels de l’espace de coworking. Nos différents sondages ont d’ailleurs été envoyés aux artistes de la région via ce bottin culturel.
Trois membres du personnel du CCAT et quelques artistes étaient sur place lors de notre événement de cotravail, nous constatons que le secteur culturel est intéressé à l’ouverture d’un espace de coworking. Par contre, selon notre sondage, les artistes ne seraient pas les utilisateurs permanents de l’espace (voir le document de présentation), la plupart d’entre eux ayant besoin d’un atelier pour travailler. Le CCAT nous avait d’ailleurs écrit à plusieurs reprises pour savoir la date d’ouverture de l’espace de coworking de Val-d’Or. Le CCAT organise fréquemment des formations pour leurs membres et aimerait les présenter dans l’espace de coworking de Val-d’Or. Ce type de collaboration serait une belle visibilité pour cet espace de coworking en amenant de nouveaux artistes à découvrir la salle.
En effet, cet espace de coworking désire favoriser la culture par la tenue de vernissage dans ces lieux. La galerie d’art Connivence, galerie d’art nomade, serait un partenaire idéal pour ce mandat de faire rayonner les arts visuels dans notre espace de coworking. Tous les artistes qui désirent exposer à l’espace de coworking pourront le faire, même s’ils ne sont pas associés à la Galerie Connivence. Un tier-lieu comme un espace de coworking permet à des artistes qui n’ont pas encore le statut d’artiste professionnel de pouvoir exposer leurs oeuvres. C’est une belle façon de voir au développement des artistes en art visuel ou autres secteurs d’activités.
Au niveau de l’innovation, en janvier 2018 le MESI (Ministère de l’entrepreneuriat, des sciences et de l’innovation) ouvrait un nouvel appel de projets pour la création de pôles d’innovation régionaux, le projet de chaque région devait être déposé pour le 30 avril. Plusieurs réunions ont eu lieu avec les parties prenantes de l’innovation pour la région de l’Abitibi-Témiscamingue entre autres l’UQAT, le CCAT, le GIRAT, Les CoCréatives, les espaces de coworking et des entreprises privées tournées vers l’innovation. Le projet a été déposé sous la forme d’une consultation future pour voir quels sont les réels besoins de notre région pour un pôle d’innovation.
Le PIRAT (Pôle d’innovation régional de l’Abitibi-Témiscamingue) devrait voir le jour à l’automne 2018 (ICI Abitibi-Témiscamingue, 2018). Le porteur du dossier nous a mentionné que le projet serait fait en collaboration avec les espaces de coworking de la région. Ce dépôt de projets, qui a eu lieu dans toutes les régions du Québec, nous montre que de plus en plus les régions du Québec devront se tourner vers des espaces de travail partagés et des Hubs créatifs pour alimenter l’innovation sur leur territoire. Voici la définition d’un Hub créatif selon le gouvernement du Canada :
Un hub créatif est un établissement multi-locataires qui regroupe une variété de professionnels des secteurs des arts ou du patrimoine et de disciplines créatives.Divers types d’entreprises, tels que des organismes à but non lucratif, des organismes à but lucratif, ainsi que des créateurs indépendants peuvent s’installer dans un hub. Les hubs créatifs offrent aux multiples usagers des espaces partagés, des équipements et des services ; des occasions d’échange, de collaboration et/ou de développement professionnel ; et des espaces et une programmation accessibles au public. (Gouvernement du Canada., 2018)
Au niveau de l’éducation, nous aimerions créer des partenariats qui permettraient aux chargées de cours d’utiliser le local pour rencontrer leurs étudiants. De plus, bon nombre d’étudiants ont manifesté leur intérêt pour l’espace de coworking dans notre premier sondage, une réduction pour les étudiants pourrait être une collaboration intéressante à faire avec les institutions (UQAT, CEGEP). Les salles de réunions des Cégeps et des Universités sont fréquemment pleines durant les fins de sessions alors, les salles de l’espace de coworking pourraient également combler ce manque.
Collaborer ensemble pour une organisation régionale
Les CoCréatives et le coworking en Abitibi-Témiscamingue
Nous travaillons sur le projet de coworking à Val-d’Or depuis le mois de mars 2017, à l’été 2017, Vanessa des CoCréatives et deux de mes amis proches décidèrent de mettre sur pied un espace de coworking à Rouyn-Noranda. Avec les notions de partage, d’intelligence collective, de Design Thinking en tête, nous leur avons offert d’utiliser notre logo, sans aucun coût. Ils optèrent pour l’utilisation de ce même logo, mais en changeant l’identité visuelle et le nom. L’identité visuelle étant plus corporative que celle de cet espace de coworking, elle représente un bureau noir d’un point de vue en plongée complète (voir le site Internet).
Ma place de coworking vit le jour en octobre 2017, elle prit la forme d’une entreprise privée avec une offre de services plus limitée que l’espace de coworking de Val-d’Or, n’ayant pas de salle de réunions. Il était important pour les deux organisations que les clients des espaces de coworking puissent voyager dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue et qu’ils profitent de leurs forfaits sans coûts additionnels. Nous avons donc instauré des tarifs similaires dans les deux espaces afin que les utilisateurs ne préfèrent pas acheter leur forfait dans un espace plus que dans l’autre. De plus, nous nous sommes entendus de manière verbale que les membres de Val-d’Or pourraient utiliser l’espace de Rouyn-Noranda et vice-versa. Cette collaboration n’engendre que peu de coûts supplémentaires, car la seule dépense occasionnée est la consommation de café des clients. Cette décision vient encore une fois appuyer notre démarche collaborative et apporte de nombreux avantages aux clients de la région. En effet, plusieurs entreprises de la région travaillent dans les deux pôles de la région soit Val-d’Or et Rouyn-Noranda.
Un regroupement d’espaces de coworking en région
Il nous est alors venu à l’idée de créer un réseau d’espaces de coworking avec les autres villes principales de la région. Nous avions déjà un contact qui désire créer un espace de coworking à La Sarre, celui-ci est associé à un organisme d’aide aux entrepreneurs le CJEAO (Carrefour Jeunesse-emploi d’Abitibi-Ouest).
Le maire d’Amos Sébastien d’Astous nous avait également parlé de son désir de créer un incubateur pour les nouvelles entreprises et d’y associer un espace de coworking.
Il est évident que de nombreux travailleurs de la région, ou de l’extérieur, sont amenés à voyager dans le cadre de leur travail. Il pourrait être intéressant d’avoir un forfait régional dans les espaces de coworking et qui serait valide pour la durée de leur séjour. Au moment d’écrire ces lignes, cette démarche est encore en cours, mais elle pourra se développer parallèlement avec le PIRAT qui nécessite la collaboration des espaces de coworking de la région.
Conclusion: Le projet de maîtrise Les CoCréatives à mené au coworking
En somme, Les CoCréatives n’ont pas eu un parcours de maîtrise semblable à leurs collègues de classe. Nous avons personnalisé notre projet en plusieurs microprojets qui nous ont permis d’atteindre notre objectif de stimuler le développement numérique de l’Abitibi-Témiscamingue. L’ensemble de nos activités (workshops, événements et communauté) se résume ainsi en une démarche plus qu’en un projet numérique.
Ensuite, j’ai démontré en quoi les nouvelles notions de collaboration que j’ai découverte grâce aux recherches des CoCréatives m’ont amenée à créer un espace de coworking construit en fonction de la collaboration. Cette collaboration s’est insérée à tous les niveaux : création de l’image de marque, choix de la forme juridique, collaboration avec des futurs membres et des futurs partenaires, ainsi que le développement d’un réseau régional de coworking.
Le projet des CoCréatives était amené à disparaitre avec la fin de nos études à la maîtrise. Par contre, la mise sur pied de deux projets de coworking en parallèle de notre projet de maîtrise a fait en sorte que les théories et méthodes que nous avons mises en place sont amenées à durer. En effet, les outils créés par Les CoCréatives (plateforme numeriqueat.net, le groupe Facebook et l’infolettre du même nom) pourraient être gérés par les espaces de coworking de Rouyn-Noranda et Val-d’Or. Ce volet numérique qui sera greffé à cet espace de coworking permettra à l’OBNL d’aller chercher des subventions au niveau du numérique et de l’innovation.
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BIBLIOGRAPHIE
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LES TERMES ANGLOPHONES
Les termes anglophones suivants sont utilisés dans le langage courant alors, ils ont été utilisés pour la rédaction de cet essai.
brainstorming : remue-méninges
coworkers : occupant d’un espace de coworking
coworking : travail partagé
Design Thinking : pensée design
FabLab : atelier de fabrication
marketing : publicité
MindMapping : carte heuristique
moodboard : tableau d’inspirations
open source : libre de droits
panel : discussion devant un public
start-up : entreprise en démarrage
web : Internet
workshops : atelier
LES NOMS DE PROJET
Afin de faciliter la lecture, certains noms de projets ou d’organisations ont été mis en gras.
LEXIQUE DES ACRONYMES
CCAT: Conseil de la culture en Abitibi-Témiscamingue
CDIVD: Corporation de développement industriel de Val-d’Or
CJEAO: CarrefourJeunesse-emploi d’Abitibi-Ouest)
CDRQ: Coopérative de développement régional du Québec
DT: Design Thinking
FARR: Fond d’aide au rayonnement des régions
FCLAT: Festival de contes et légendes en Abitibi-Témiscamingue
FIC: Forum des Innovations culturelles
FRIMAT: Festival de la Relève Indépendante Musicale en Abitibi-Témiscamingue
GIRAT: Gestion de l’inforoute régionale de l’Abitibi-Témiscamingue)
MCC: Ministère de la Culture et des Communications du Québec
MRCVO: MRC de la Vallée-de-l’Or
OBNL: Organisme à but non lucratif
PIRAT: Pôle d’innovation régional de l’Abitibi-Témiscamingue
PTVN: Petit Théâtre du Vieux Noranda
SADC: Société d’aide au développement des collectivités
SAT: Société des arts technologiques
UQAT: Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue
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