Fermer ses jardins en favorisant un sol vivant (en non-travail du sol)

Fermer ses jardins en favorisant un sol vivant (en non-travail du sol)

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J’imagine que vous êtes comme moi et que vous n’avez pas vraiment envie de vous dire que la saison de jardinage tire à sa fin. J’avais envie de vous partager la méthode que j’utilise pour fermer le potager. Bien évidemment, tout dépend de la date à laquelle nous aurons notre premier gel ou notre première vraie bordée de neige. L’an dernier, j’ai récolté et planté des légumes jusqu’en décembre. En sachant que j’achète habituellement mes semences en janvier, on peut se dire qu’on jardine à l’année, même à Val-d’Or en zone 2.

Jardiner en bio-intensif avec le non-travail du sol

Le non-travail du sol

J’en ai déjà parlé dans un autre article sur les bacs à jardin, mais la plupart des jardiniers de famille utilisent les méthodes de bio-intensif. Celles-ci priorisent l’utilisation d’outils tels que la grelinette et la binette qui ne retourne pas le sol. Le non-travail du sol est une méthode utilisée depuis longtemps en permaculture et qui est connue principalement par l’utilisation du paillis. Mais, la permaculture est loin d’être une simple méthode de paillage, c’est plus une philosophie… Bref, en non-travail du sol, on dit adieu au rotoculteur et bonjour au paillis!

 

Favoriser un sol vivant au jardin

J’utilise 2 techniques mises à part le paillage pour favoriser la vie du sol et ainsi, augmenter mes chances d’avoir une bonne saison l’année prochaine.

Technique de permaculture Chop and Drop

La technique permaculturelle du « Chop and drop »

On pourrait traduire le tout par couper et déposer. J’utilise cette technique permaculturelle tout au long de la saison et pas seulement en fin de saison. Il s’agit de seulement couper les mauvaises herbes et de simplement les déposer sur la planche de culture. C’est particulièrement intéressant avec des plantes fixatrices d’azote puisque celles-ci contiennent également plus d’azote. En fin de saison, nous allons simplement laisser les résidus de culture sur la planche afin de créer un paillis pour l’année suivante.

Couper les racines près du sol pour favoriser un sol vivant

Préparer le chemin pour les racines des plantes

Une autre particularité, qui est dans la même lignée, est de laisser les racines en place. Toujours dans un souci de ne pas perturber le sol, nous venons couper les racines des végétaux à la surface du sol, à la place de les arracher. Évidemment, pour les légumes racines, nous n’avons pas le choix de remuer le sol légèrement, mais toujours avec le souci de le déplacer le moins possible. Les racines en place pourront se décomposer et il sera plus facile pour de futures racines ou des verres de terre d’utiliser le même chemin.

Si le sujet vous intéresse, je vous conseille le livre québécois Le Jardin vivrier qui parle d’autosuffisance et de non-travail du sol.

 

fermer son jardin en non-travail du sol

Couvrir et protéger le sol pour l’hiver

Finalement, l’étape ultime pour fermer le potager est de le recouvrir de paillis. Personnellement, j’utilise les feuilles mortes puisque j’en ai en très grande quantité. Seulement, il faut savoir que les feuilles mortes sont carbonées et épaisses. Donc, pour certaines cultures, il sera préférable de les retirer au printemps. Le paillis permet de conserver la vie du sol et ainsi de protéger et nourrir les insectes et microorganismes qui s’y trouvent. En permaculture, on dit qu’on tente de s’inspirer de la forêt et à l’automne c’est exactement ce qui s’y passe! 😉

 

Poursuite de mes apprentissages en agroécologie

J’ai découvert depuis un moment cette fascination pour le sol vivant et j’ai bien l’intention de poursuivre mes connaissances. À l’automne 2022, je retourne aux études afin de faire un Microprogramme de 2e cycle en agroécologie à l’Université Laval. J’ai bien hâte de pouvoir vous partager mes découvertes sur le monde des sols vivants!

Vous aimeriez en savoir plus sur l’agroécologie, allez lire mon premier article sur le sujet ICI.