L’automne c’est le moment idéal pour planter nos vivaces comestibles, médicinales et nourricières. J’ai entre autres terminé l’implantation de la forêt nourricière du centre de santé de Pikogan dans les dernières semaines. Ce genre de projet peut prendre plusieurs années à se concrétiser. Idéalement, nous planifierions le projet un an à l’avance afin de bien préparer le projet. Je vous donne quelques pistes pour la préparation de votre projet de verdissement écologique.
Impliquer la communauté
Un projet de forêt nourricière c’est avant tout un projet collaboratif. L’objectif est que vous ayez un petit comité qui prendra à coeur les décisions impliquant la forêt nourricière. Dans ce type de projet éducatif, il peut être intéressant d’impliquer des écoles, des centres pour personnes âgées ou encore, des centres de bénévolats. Lors des premières rencontres, il est possible de faire un atelier de co-création pour faire le choix des végétaux de votre jardin/forêt.
Dans le meilleur des mondes, votre comité serait également en charge de l’implantation et l’entretien de la forêt nourricière.
Trouver le lieu de la forêt nourricière
Bien qu’une forêt nourricière porte le nom de forêt, elle n’a pas sa place dans une forêt. On préférera trouver un endroit inculte ou gazonné. Ainsi, votre projet permet d’ajouter de la végétation à un endroit qui n’en avait pas auparavant. Vous devrez penser à l’accès au site si vous voulez le faciliter ou le limiter (par exemple en cas de vandalisme). Il est également très important d’avoir un accès à l’eau ce qui aidera grandement à l’implantation des végétaux les premières années. Une fois que votre choix est fait, faites plusieurs photos et vidéos du site pour les phases de conception qui suivront.
Il peut être très intéressant de faire faire des photos aériennes de votre site avec un drone. Ça permettra de voir l’évolution du site en plus de servir d’arrière-plan pour votre plan.
Préparer le sol de la forêt/jardin
Que vous ayez quelques mois d’avance ou une ou plusieurs années, il est toujours gagnant de penser au sol en premier lieu. En permaculture, nous avons une approche centrée sur le sol et la vie du sol. L’objectif est ainsi d’améliorer la vie du sol, si elle n’est pas déjà présente. En non-travail du sol, il serait préférable de mettre une toile d’occultation au minimum un an sur le terrain. Si le sol est à nu, il est possible d’ajouter divers amendements ou des engrais verts. Dans certains cas, si nous n’avons pas beaucoup de temps de préparation, nous devrons faire la location d’une détourbeuse pour retirer le gazon.
Je vous conseille de faire un test de sol pour avoir l’heure juste sur la texture et les éléments disponibles dans votre sol.
Passer à la création du design écologique
Pour procéder à la création de votre plan, nous devrons faire une bonne analyse du site. Il est nécessaire de savoir les heures d’ensoleillement des différentes sections du site. Avec cela en main, ainsi que les résultats du test de sol, nous pourrons faire le choix final des végétaux. Chaque design de forêt nourricière est ainsi adapté à la communauté qui l’entoure et au site qui la reçoit. Elles sont toutes uniques. 🙂 N’hésitez pas à me contacter si vous désirez créer la vôtre!
Mon mentor Wen Rolland a également publié un document préparatoire à l’implantation d’une forêt nourricière avec la ville de Québec. Je vous invite fortement à le consulter ICI.
